La technique de l’escalier émotionnel

Tu as peut-être déjà vécu cette situation : ton enfant hurle, pleure, tape… et quand tu lui demandes ce qui ne va pas, il te répond “je sais pas” ou “laisse-moi tranquille”.
Quand l’intensité émotionnelle est trop forte, les mots disparaissent. Le cerveau est submergé. Et pourtant, mettre des mots sur ce qu’on ressent, c’est déjà commencer à aller mieux.
La technique de l’escalier émotionnel, c’est un outil simple et visuel pour accompagner ton enfant dans ce processus. Il va l’aider à :
- Identifier ce qu’il ressent
- Comprendre l’intensité de son émotion
- Revenir progressivement au calme
Comment ça marche ?
Imagine un escalier. Chaque marche représente un niveau d’intensité émotionnelle.
🔸 En bas de l’escalier : les émotions sont douces ou modérées.
🔸 En haut de l’escalier : elles deviennent envahissantes, explosives, incontrôlables.
Tu peux construire cet escalier avec ton enfant, en l’adaptant à son univers : couleurs, images, pictogrammes, personnages de dessins animés, etc.
Exemple d’escalier de la colère :
- Marche 1 : "Je suis un peu agacé"
- Marche 2 : "Je commence à m’énerver"
- Marche 3 : "Je suis très en colère"
- Marche 4 : "Je suis en rage"
- Marche 5 : "J’ai envie de tout casser"
Comment l’utiliser ?
1. Quand ton enfant est calme :
→ Prenez un moment ensemble pour créer son escalier des émotions (colère, tristesse, peur, joie, etc.).
→ Parlez des situations où il a ressenti ces émotions. Mets des mots, des images, du jeu.
2. Quand la tempête approche :
→ Propose-lui de repérer sur quelle marche il est. Tu peux poser une question simple :
“Tu te sens à quelle marche en ce moment ?”
3. Quand il est au sommet :
→ Pas de raisonnement. Juste ta présence, ton calme, ta sécurité.
→ Une fois l’orage passé, reprenez ensemble l’escalier pour décrypter ce qui s’est passé.
Pourquoi ça aide vraiment ?
✔ Mettre des mots, c’est reprendre le pouvoir sur ce qu’on vit.
✔ L’enfant apprend que ses émotions ne le définissent pas : elles montent… et redescendent.
✔ Il devient acteur de ce qu’il ressent, et non plus spectateur impuissant.